Pour les médecins, les jours de garde sont les plus imprévisibles, les plus stressants, mais également les plus gratifiants. Chacun trouve son propre sens au métier qu'il exerce, un métier aux lourdes responsabilités.
Les stress est omniprésent dans le quotidien des médecins qui travaillent à l'hôpital. Parce que des vies en dépendent, chacun a recours à ses propres mécanismes pour en faire un moteur plutôt qu'un frein.
C'est lorsque les complications se présentent que les médecins sortent de leur zone de confort. Ils ont beau être préparés au pire; ils sont tôt ou tard confrontés à des situations qui les dépassent.
À l'hôpital, le rythme est effréné, les heures longues et les tâches, multiples. Les opérations complexes et les interventions urgentes en reportent d'autres, qui devront attendre.
Confrontés à l'engorgement, les médecins mènent chaque jour la bataille des lits. Dans une gymnastique complexe, ils réévaluent constamment la situation pour répondre à la demande toujours grandissante.
Le chemin est long avant de pratiquer en solo. Lorsqu'ils quittent les bancs d'école, les étudiants entament une nouvelle étape : la résidence. À l'hôpital, sous l'oeil d'un patron expérimenté, ils mettent leurs connaissances en pratique
En médecine, les premières fois ne cessent d'être au rendez-vous. Qu'ils soient novices ou expérimentés, les médecins doivent régulièrement poser de nouveaux gestes et faire face à l'inconnu.
La fin de semaine, l'hôpital n'est plus la ruche qu'on voit les jours de semaine. Les effectifs sont réduits, les moyens aussi. Pourtant, les spécialistes de garde sont au poste, prêts à réagir aux urgences - s'il y en a.
Le quotidien des médecins est fait de situations dramatiques. Avec le temps, ils apprennent à se protéger, à être moins affectés par les drames que vivent leurs patients. Ils se construisent une carapace essentielle à leur pratique.
La nuit, le mot urgence prend tout son sens à l'hôpital. Les spécialistes de garde assurent le service et sortent du lit au besoin, mais les interventions qui peuvent attendre sont reléguées au lendemain.
Le désir de guérir et de sauver est au coeur de la vocation des médecins. Paradoxalement, ils font régulièrement face à des situations où ils doivent plutôt accompagner leurs patients dans la mort.
Ils ont beau être stimulés par l'urgence et carburer à l'adrénaline, les médecins n'échappent pas à la routine. Si elle s'installe, ça ne signifie pas pour autant que tout soit désormais facile.