David Cronenberg

by leniod | created - 06 Feb 2023 | updated - 5 days ago | Public

Ses meilleurs films sont "Frissons" (1975), "The Brood"/"Chromosome 3" (1979) et "La mouche" (1986). J'accroche beaucoup moins à son œuvre à partir de 1988.

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1. Eggshells (1969)

Not Rated | 89 min | Drama, Fantasy

Experimental allegorical story about a group of hippie students in Austin, Texas, who move into an old big house in the woods. However, something else is there and it's influencing them.

Director: Tobe Hooper | Stars: Mahlon Foreman, Ron Barnhart, Amy Lester, Kim Henkel

Votes: 495

Le méconnu premier long métrage de Tobe Hooper était pourtant déjà un des sommets de sa carrière.

9

2. Crimes of the Future (1970)

Not Rated | 63 min | Comedy, Sci-Fi

58 Metascore

In a dystopic world where a plague is killing off pubescent human females, an esoteric researcher seeks his missing mentor while trying to retain morality in the sex-obsessed society he lives in.

Director: David Cronenberg | Stars: Ronald Mlodzik, Jon Lidolt, Tania Zolty, Paul Mulholland

Votes: 3,052

Film de jeunesse autoproduit, à moyens insuffisants. Tous les acteurs, à l'allure de dandys prenant la pose, ont entre 18 et 28 ans ; il n'y a aucune femme (cela donne un énorme aspect homosexuel au film) ; il n'y a aucun son synchro (la moitié du film est muet) ; tout est tourné dans une sorte de campus/hôpital à la Louvain-la-Neuve.

La voix-off raconte une histoire compliquée, impossible à suivre. Il m'a semblé qu'il y a des "trous" dans l'histoire.

Toutes les obsession de Cronenberg se trouvent déjà en germes (maladies de peau, vagins mutants, fluides corporels, bizarreries organiques, etc.)

Les films d'horreur d'exploitation qui suivront seront largement supérieurs.

Vu au Nova en avril 2017 en DCP sous-titré en français. Trop restauré, beaucoup trop bleu/vert et sans éclat. Étrange de voir une œuvre quasi-amateure aussi léchée (ce qui est renforcé par la restauration abusive.)

8

3. Cannibal Girls (1973)

R | 84 min | Comedy, Horror

A young couple spend the night in an old farmhouse owned by a reverend, only to find out that it is also lived in by beautiful women who hunger after human flesh.

Director: Ivan Reitman | Stars: Eugene Levy, Andrea Martin, Ronald Ulrich, Randall Carpenter

Votes: 1,379

J'ai très envie de decouvrir le canadien "Cannibal Girls" (1973) d'Ivan Reitman qui réalisera onze ans plus tard "Ghostbusters" (1984). Il a été producteur de films d'exploitation, notamment de "Frissons" (1975) et "Rage" (1977) de Cronenberg ou de "Ilsa, la tigresse du goulag" (1977) et "Metal Hurlant" (1981).

"Frissons" (1975) fait partie du tiercé de mes Cronenberg préférés avec "Chromosome 3" (1979) et "La mouche" (1986).

4. The Terminal Man (1974)

PG | 104 min | Horror, Sci-Fi, Thriller

41 Metascore

Hoping to cure his violent seizures, a man agrees to a series of experimental microcomputers inserted into his brain but inadvertently discovers that violence now triggers a pleasurable response to his brain.

Director: Mike Hodges | Stars: George Segal, Joan Hackett, Richard Dysart, Donald Moffat

Votes: 2,554 | Gross: $0.22M

Adaptation d'une roman de Michael Crichton ("Le mystère Andromède""Mondwest"/"Westworld", "Runaway - L'évadé du futur", "Jurassic Park" etc.) par Mike Hodges ("Get Carter"/"La loi du milieu" en 1971, "Damien : La Malédiction 2" en 1978, "Flash Gordon" en 1980, ...), qui semble anticiper des motifs de l'œuvre de David Cronenberg.

Découvert, hélas sans sous-titre, dans la salle Ledoux en juillet 2023.

9

5. Shivers (1975)

R | 87 min | Horror, Sci-Fi

58 Metascore

The residents of a suburban high-rise apartment building are being infected by a strain of parasites that turn them into mindless, sex-crazed fiends out to infect others by the slightest sexual contact.

Director: David Cronenberg | Stars: Paul Hampton, Joe Silver, Lynn Lowry, Allan Kolman

Votes: 23,593

petit chef-d'œuvre, brillamment efficace

10

6. Rabid (1977)

R | 91 min | Horror, Sci-Fi

56 Metascore

A young woman develops a taste for human blood after experimental plastic surgery, and her victims turn into blood-thirsty zombies, leading into a city-wide epidemic.

Director: David Cronenberg | Stars: Marilyn Chambers, Frank Moore, Terry Schonblum, Joe Silver

Votes: 21,395

"Rabid"/Rage" est bon, mais plus faible que "Shivers"/"Frissons" (1975) ou "The Brood"/"Chromosome 3" (1979).

9

7. The Brood (1979)

R | 92 min | Horror, Sci-Fi

63 Metascore

A man tries to uncover an unconventional psychologist's therapy techniques on his institutionalized wife, amidst a series of brutal murders.

Director: David Cronenberg | Stars: Oliver Reed, Samantha Eggar, Art Hindle, Henry Beckman

Votes: 34,325

chef-d'œuvre

10

8. The Night of the Hunted (1980)

Not Rated | 92 min | Drama, Horror, Mystery

Futuristic asylum residents in a skyscraper suffer insanity, amnesia. Blank-eyed inmates roam halls of "Black Tower" as tension escalates and bodies pile up.

Director: Jean Rollin | Stars: Brigitte Lahaie, Alain Duclos, Dominique Journet, Bernard Papineau

Votes: 2,096

Un Jean Rollin atypique, moins kitsch et gothique que d'habitude, illustrant les angoisses de la société post-moderne malade, proche des thématiques et du ton froid de David Cronenberg, mixé avec une touche (complotisme et tronches) de Jean-Pierre Mocky. Les décors déshumanisés, lugubres, caractéristiques de l'époque, avec notamment de l'architecture de style international et des voies ferrées désolées, contribuent beaucoup à la réussite de cette œuvre proche du Z (les acteurs sont souvent médiocrement dirigés, sans doute en raison du maigre budget et de la rapidité du tournage ; le résultat peut paraître trop décalé), même si il s'agit d'un Z dadaïste.

C'est dans cette perle morbide du cinéma Bis que Brigitte Lahaie a probablement déniché son meilleur rôle non-porno.

Découvert une numérisation, semblant correcte, au Nova en mars 2023.

petit 10

9. Scanners (1981)

R | 103 min | Horror, Sci-Fi, Thriller

60 Metascore

A scientist trains a man with an advanced telepathic ability called "scanning" to stop a dangerous Scanner with extraordinary psychic powers from waging war against non scanners.

Director: David Cronenberg | Stars: Jennifer O'Neill, Stephen Lack, Patrick McGoohan, Lawrence Dane

Votes: 61,777 | Gross: $14.23M

Moins profond que les chefs-d'œuvre du cinéaste "The Brood" / "Chromosome 3" (1979) et "La mouche" (1986), et moins brillamment efficace que son intelligent film d'exploitation "Shivers" / "They Came From Within" / "Frissons" (1975).

Après une impressionnante introduction (le début peut faire penser à une métaphore de l'autisme Asperger), le thriller d'anticipation "Scanners" s'enfonce dans une brumeuse intrigue d'espionnage industriel de troisième catégorie, avec organisations secrètes et agents doubles.

C'est invraisemblable en plus d'être de plus en plus compliqué à suivre (il faut notamment retenir des noms.)

Les personnages manquent de relief et le scénario est trop mécanique. Et confus (le tournage a commencé alors que l'écriture du scénario n'était pas achevée !)

Une longue séquence, d'une naïveté à la "WarGames" (1983), a particulièrement mal vieilli, au point de devenir ridicule : un responsable de laboratoire ultra-secret s'étonne qu'un pirate a pu entrer dans les ordinateurs en utilisant le réseau du téléphone. Le pirate est montré en pleine exaltation dans une cabine téléphonique. Cette opération, à base de télépathie, détruit tous les câbles et circuits électriques, jusqu'à explosions.

Reste quelques très bonnes scènes et surtout une atmosphère post-industrielle glacée, un peu trash, rehaussée par de la musique synthétique (de Howard Shore) typique de l'époque.

Les quelques effets spéciaux (pas si nombreux) sont particulièrement réussis. Un jalon du gore. Considérant le pour et le contre, "Scanners" est à classer dans la deuxième division des Cronenberg avec "Rabid" / "Rage" (1977) et "Vidéodrome" (1983). Auxquels on peut ajouter le légèrement différent, adapté de Stephen King, "Dead Zone" (1983).

À noter qu'il y a eu deux suites de "Scanners" en 1991 et '92, sorties directement en vidéo. Il y a aussi eu deux "Scanner Cop" en '94-'95, sortis aussi directement en vidéo. Les quatre ont dans l'ensemble plutôt mauvaise réputation.

Vu me semble-t-il en VHS sur une télévision noir et blanc en 1989 à C., puis en 35mm plusieurs fois à la Cinémathèque royale. Revu en octobre 2019 dans la salle Ledoux et maintient le "9" que j'avais noté une petite dizaine d'années plus tôt.

10. The Hand (1981)

R | 104 min | Drama, Horror, Thriller

59 Metascore

A comic book artist loses his hand, which in turn takes on a murderous life of its own.

Director: Oliver Stone | Stars: Michael Caine, Andrea Marcovicci, Annie McEnroe, Bruce McGill

Votes: 6,708 | Gross: $2.45M

Injustement sous-estimé, c'est pourtant, à ma connaissance, le meilleur film d'Oliver Stone et le meilleur rôle de Michael Caine.

Petit film d'horreur gore, proche des premiers David Cronenberg et très librement inspiré de "Les mains d'Orlac", "The Beast with Five Fingers" et du sketch "Les mains baladeuses" du long métrage "Le train des épouvantes"/"Dr. Terror House of Horrors", situé dans les milieux cultivés, avec des personnages souffrant de problèmes de couple.

Le cinéaste avait déjà réalisé un petit film d'horreur en 1974 "Seizure" qui est alléchant, mais malheureusement invisible en Belgique. C'est le scénario, pourtant médiocre, de "Midnight Express" en 1978 qui lui a ensuite permis de développer ses talents. Oliver Stone a écrit en 1982 "Conan le barbare", en 1983 "Scarface" pour Brian de Palma et en 1985 "L'année du dragon", une des meilleurs Cimino.

Vu, en mars 2018 dans la salle Ledoux, une copie 16mm avec bandes noires en haut et en bas, donc un peu floue (peut-être un master pour chaînes de télévision de l'époque du 4/3 et VHS), sans aucun sous-titre, en provenance -curieusement- d'Allemagne.

10

11. Videodrome (1983)

R | 87 min | Horror, Sci-Fi, Thriller

58 Metascore

A programmer at a Toronto TV station that specializes in adult entertainment searches for the producers of a dangerous and bizarre broadcast.

Director: David Cronenberg | Stars: James Woods, Debbie Harry, Sonja Smits, Peter Dvorsky

Votes: 103,030 | Gross: $2.12M

Vu me semble-t-il en VHS sur une télévision noir et blanc en 1989 à C., puis en 35mm plusieurs fois à la Cinémathèque royale pendant les années 2000. Revu en janvier 2019 dans la salle Ledoux une copie belge d'époque à l'état quasi-neuf. Ne l'avais plus vu depuis une dizaine d'années.

L'avais noté "9" et me souvenais d'un film moins bon que les autres de cette période-là. Je confirme. Le problème est le scénario semblant intéressant, visionnaire, au début, avant de devenir trop mécanique de type film noir de série B, puis se perdre dans d'énormes divagations hallucinatoires de plus en plus alambiquées, grotesques et invraisemblables. On me rétorquera que les hallucinations peuvent être invraisemblables, mais alors cela devient un film expérimental qui dans ce cas contient trop de conventions et longueurs.

Le résultat est trop incohérent et ambigu. Le spectateur sort du film en étant confus. Malheureusement, "Videodrome" annonce "Le festin nu". Il y a aussi des correspondances avec le plus léger et divertissant "Halloween 3" produit par John Carpenter. Ceci dit, c'est techniquement bien fait et les effets spéciaux sont exceptionnels, admirables.

Il y a une atmosphère très lynchienne.

Un autre Cronenberg recycle les ingrédients de "Videodrome" : "eXistenZ" (1999) qui est encore pire selon mon souvenir (l'avais noté "7"). Il s'appuie sur le jeu vidéo, tandis que "Videodrome" prend le prétexte des snuff-movies en VHS. Olivier Assayas reprendra la même thématique dans "Demonlover" (2002).

Confirme le "petit 9"

12. The Dead Zone (1983)

R | 103 min | Drama, Horror, Sci-Fi

69 Metascore

A man awakens from a coma to discover he has a psychic ability to foresee future events.

Director: David Cronenberg | Stars: Christopher Walken, Brooke Adams, Tom Skerritt, Herbert Lom

Votes: 77,341 | Gross: $20.77M

Cronenberg de la grande époque, mais un peu atypique car c'est une adaptation d'un roman de Stephen King.

Vu à la RTBF vers 1985 et revu dans la salle Ledoux vers 2010.

9

13. The Fly (1986)

R | 96 min | Drama, Horror, Sci-Fi

81 Metascore

A brilliant but eccentric scientist begins to transform into a giant man/fly hybrid after one of his experiments goes horribly wrong.

Director: David Cronenberg | Stars: Jeff Goldblum, Geena Davis, John Getz, Joy Boushel

Votes: 201,995 | Gross: $40.46M

chef-d'œuvre

10

14. Monkey Shines (1988)

R | 113 min | Drama, Horror, Sci-Fi

71 Metascore

A quadriplegic man has a trained monkey help him with his paralysis, until the little monkey begins to develop feelings, and rage, against its new master.

Director: George A. Romero | Stars: Jason Beghe, John Pankow, Kate McNeil, Joyce Van Patten

Votes: 13,033 | Gross: $5.34M

Même si "Monkey Shines" reste efficace, avec du suspense, ce n'est pas le meilleur Romero. Les thématiques restent actuelles, mais le scénario aurait pu être peaufiné (par exemple, la préparation médicamenteuse semble fort peu scientifique et les mystérieux pouvoirs télépathiques resteront confus. Pas certain que cet élément soit nécessaire.)

Réalisé en collaboration avec l'Université de Boston. Les sujets abordés auraient pu en faire une illustration du débat de "L'Écran-Témoin" ou des "Dossiers de l'Écran" et en font une œuvre proche du travail de David Cronenberg.

Je l'ai découvert beaucoup trop tardivement, en janvier et février 2023, et en numérique (donc avec, entre autres, les habituels visages trop roses, excessivement roses), mais moi qui ai connu cette époque, l'année de mes quinze ans, dix ans avant mon installation à Bruxelles, je peux affirmer que les vêtements et coiffures de ce film sont particulièrement et bizarrement datés, comme si il avait été réalisé au début des années 1980, voire même plus tôt (seventies).

Le cinéaste distille une morale qui fait beaucoup de bien. Une femme qui trahit est qualifiée de « traînée pathologique », ce qui est jouissif à l'heure de la dictature woke des féministes bien évidemment bourgeoises (pour ne pas citer le peuple que l'on ne peut pas citer), qui imposent leur mode de vie pervers aux classes sociales inférieures autochtones dans le but de les détruire (pour les remplacer et les faire humilier par des populations allochtones moins éduquées), tout en se prétendant « de gauche », ce qui est vicieusement hypocrite.

Romero reste un des mes cinéastes préférés.

Il semble que ce Romero n'était pas sorti en Belgique, au contraire de la France (je suppose qu'un cinéma comme l'Arenberg-Galeries aura quand même projeté une copie française à Bruxelles, mais je ne fréquentais pas encore les salles bruxelloises à l'époque. J'ai commencé timidement en '92 et surtout en '93.)

Vu en DCP au Nova, avec des sous-titres en français.

gros 9

15. Dead Ringers (1988)

R | 116 min | Drama, Horror, Thriller

86 Metascore

Twin gynecologists take full advantage of the fact that nobody can tell them apart, until their relationship begins to deteriorate over a woman.

Director: David Cronenberg | Stars: Jeremy Irons, Geneviève Bujold, Heidi von Palleske, Barbara Gordon

Votes: 53,599 | Gross: $9.13M

C'est ici, avec "Dead Ringers"/"Faux-semblants" que le cinéma de Cronenberg bascule dans l'ennui. Le cinéaste s'éloigne du film de genre (horreur) pour se perdre dans le thriller dit psychologique.

J'ai tenté de le voir trois ou quatre fois. Systématiquement, je m'endors. Ce film est pour moi le meilleur des somnifères.

Pourquoi : photographie fade, lumières froides, décors hideux (l'appartement gris et bleu des frères est particulièrement affreux, de mauvais goût ; leur cabinet de gynécologie aussi), c'est lent : aucun argument clair ne se profile à l'horizon (quels sont les enjeux ?), les frères se ressemblent, même si on pourrait peut-être les distinguer avec leurs vêtements et leur caractère ? On me rétorquera que c'est fait exprès (le doute est subtilement entretenu), mais je n'en vois pas la signification ou l'utilité. En l'état, cela ajoute plus de confusion qu'autre chose.

Concernant les personnages, les jumeaux, 39 ans, n'ont rien de sympathique et la femme qui les déséquilibre, l'élément perturbateur, est âgée de 45 ans (Geneviève Bujold). Difficile de croire que ces deux hommes de pouvoir, loin d'être sans le sou, tombent amoureux de la même femme qui n'est pourtant plus de première fraîcheur. Le scénario n'explique pas ce qui pourrait attirer ces deux hommes fringants chez cette femme précise.

Étant donné que l'ambiance est glauque et malsaine depuis le début, le spectateur ne ressent pas une progression vers une descente aux enfers.

La narration ne menant à rien de consistant, le thème de la drogue est tout à coup ajouté de nulle part, artificiellement. À partir de là, mon attention se perd définitivement et je suis, à chaque fois, incapable de raconter la suite et fin, peu claire et frustrante.

Le concept reste dans l'ensemble intéressant, mais aurait pu être beaucoup mieux exploité. Le point de départ prometteur n'est pas développé. Que fait le cinéaste des vagins mutants ?

Revu une copie belge d'époque en excellent état, sauf en bords de bobines, dans la salle Ledoux en août 2023.

7

16. Naked Lunch (1991)

R | 115 min | Drama, Mystery

67 Metascore

After developing an addiction to the substance he uses to kill bugs, an exterminator accidentally kills his wife and becomes involved in a secret government plot being orchestrated by giant bugs in a port town in North Africa.

Director: David Cronenberg | Stars: Peter Weller, Judy Davis, Ian Holm, Julian Sands

Votes: 56,679 | Gross: $2.54M

J'ai tenté de regarder "Le festin nu" trois ou quatre fois, à la Cinémathèque royale, entre 1999 et 2014. Même si des éléments sont intéressants, je me suis à chaque fois endormi.

Revu, dans les meilleures conditions, dans la salle Ledoux en novembre 2023. Je descends ma note de "5" à "4". Je suis physiquement repoussé par cet univers renfermé, nauséabond et rébarbatif.

C'est la première fois que je fais l'effort de regarder en entier ce film radicalement dépravé, sans m'endormir. Il est difficile de ne pas décrocher si l'on n'a pas pris connaissance auparavant de l'essence du projet. Il faudrait avoir des affinités avec l'écrivain William S. Burroughs et son genre de littérature poétique (dans le mauvais sens du terme). Ce qui n'est pas mon cas.

La forme est celle, mécanique, d'un film noir kafkaïen qui rappelle le "Kafka" de Steven Soderbergh, sorti en même temps (par ailleurs, les deux contiennent l'acteur Ian Holm). Ou "Brazil" (1985) de Terry Gilliam. Cet épisodique délire hallucinatoire languissant offre très peu de progressions de l'intrigue et elles sont décevantes.

Froide apologie des drogues, de l'homosexualité et de la prostitution des jeunes Maghrébins, considérées comme des sources d'inspiration essentielles de l'art. Le pire est que cela est montré dans un contexte clairement musulman (mais tourné à Toronto, peut-être pour cause de guerre en Irak), à l'orientalisme détestable comme tous les orientalismes, qui en réalité révèlent la perversion occidentale.

Reste un univers malsain de studio et un anus-machine à écrire, capable de plaisirs sexuels. Un personnage semble sortir de "La guerre des étoiles".

Avec Peter Weller, quatre ans après "Robocop". Et Roy Scheider ("Jaws" en 1975) dans un petit rôle important.

Bonne musique de jazz (notamment Ornette Coleman), qui devait sembler appropriée sur papier, mais se révèle superfétatoire.

17. M. Butterfly (1993)

R | 101 min | Drama, Romance

43 Metascore

In 1960s China, French diplomat Rene Gallimard falls in love with an opera singer, Song Liling - but Song is not at all who Gallimard thinks.

Director: David Cronenberg | Stars: Jeremy Irons, John Lone, Barbara Sukowa, Ian Richardson

Votes: 10,958 | Gross: $1.50M

Vu à la Cinémathèque royale vers 2005.

Ennui, sommeil et dégoût.

18. Crash (1996)

NC-17 | 100 min | Drama

53 Metascore

After getting into a serious car accident, a TV director discovers an underground sub-culture of scarred, omnisexual car-crash victims who use car accidents and the raw sexual energy they produce to try to rejuvenate his sex life with his wife.

Director: David Cronenberg | Stars: James Spader, Holly Hunter, Elias Koteas, Deborah Kara Unger

Votes: 66,394 | Gross: $2.04M

Vu deux fois, à la télévision vers 1997, puis à la Cinémathèque royale vers 2005.

Ennui et sommeil.

19. eXistenZ (1999)

R | 97 min | Horror, Mystery, Sci-Fi

70 Metascore

A game designer on the run from assassins must play her latest virtual reality creation with a marketing trainee to determine if the game has been damaged.

Director: David Cronenberg | Stars: Jude Law, Jennifer Jason Leigh, Ian Holm, Willem Dafoe

Votes: 107,237 | Gross: $2.84M

Découvert vers 2001 au Musée, je l'avais noté "7".

Il y a deux problèmes fondamentaux :

1) Les deux personnages principaux, notamment, sont creux, sans personnalité, insuffisamment écrits. Ce qui contraste avec les films d'horreur des années '70 ou '80 où les couples ont des soucis d'enfants, d'emploi et de divorce par exemple.

2) Comme quand il s'agit d'un rêve, le fait que l'action est située dans la fiction ou une possible fiction, atténue fortement les enjeux. En effet, quelque chose d'irréel n'a pas vraiment d'importance.

De surcroît, "eXistenZ" a un look cheap de série B, ou plutôt de téléfilm, semblant vite tourné avec peu de moyens. De la part d'un grand cinéaste qui a réalisé plusieurs chefs-d'œuvre comme "Chromosome 3" (1979) ou "La mouche" (1986), c'est très décevant. On serait moins exigeant avec un inconnu.

Cependant, cela reste une solide entrée dans la filmographie de Cronenberg avec les motifs propres à l'auteur, adapté au thème des univers virtuels de jeux vidéo. Malheureusement pas suffisamment abouti cinématographiquement, comme le sera "Avalon" (2001) de Mamoru Oshii.

Revu en février 2023 dans la salle Ledoux une copie belge d'époque en très très bon état, je remonte ma note à "8".

20. Spider (2002)

R | 98 min | Drama, Mystery, Thriller

83 Metascore

A mentally disturbed man takes residence in a halfway house. His mind gradually slips back into the realm created by his illness, where he replays a key part of his childhood.

Director: David Cronenberg | Stars: Ralph Fiennes, Miranda Richardson, Gabriel Byrne, Lynn Redgrave

Votes: 41,134 | Gross: $1.64M

Découvert en avant-première à Cinédécouvertes au Musée, et revu quelques années plus tard.

J'ai dormi et détesté.

3

21. A History of Violence (2005)

R | 96 min | Action, Crime, Drama

82 Metascore

A mild-mannered man becomes a local hero through an act of violence, which sets off repercussions that will shake his family to its very core.

Director: David Cronenberg | Stars: Viggo Mortensen, Maria Bello, Ed Harris, William Hurt

Votes: 252,894 | Gross: $31.49M

Découvert à la Cinémathèque royale vers 2008, je l'avais noté "8". Ne ressemble pas à du Cronenberg.

22. Maps to the Stars (2014)

R | 111 min | Comedy, Drama, Mystery

68 Metascore

A tour into the heart of a Hollywood family chasing celebrity, one another and the relentless ghosts of their pasts.

Director: David Cronenberg | Stars: Julianne Moore, Mia Wasikowska, Robert Pattinson, John Cusack

Votes: 42,873 | Gross: $0.35M

Vincent Roussel conseille celui-ci, qu'il estime sous-estimé.

23. Dogs Don't Wear Pants (2019)

Not Rated | 105 min | Drama, Romance

Juha has lost his wife in a drowning accident. Years after he still feels numb and unable to connect with people. Meeting Mona, a dominatrix, changes everything.

Director: J.-P. Valkeapää | Stars: Pekka Strang, Ester Geislerová, Ellen Karppo, Armands Reinis

Votes: 6,974

Déséquilibré par la noyade de son épouse, un chirurgien explore le sado-masochisme. Avec aussi un peu d'urophilie.

Entre la froideur viscérale de David Cronenberg et la noirceur cynique de Lars von Trier, servi par une jolie photographie précise et soigneusement cadrée, et des couleurs à la Argento, un argument bunuelien baigné d'une louche de cinéma trash japonais et une autre de torture porn.

Ici et là le montage est brillant. Il y a même de l'humour.

Sélectionné à Cannes dans la Quinzaine des réalisateurs, il a été projeté à Flagey au début de l'été 2019 et je l'ai découvert en septembre 2021 au Nova, sous-titré en français.

9

24. The Innocents (2021)

Not Rated | 117 min | Drama, Fantasy, Horror

79 Metascore

During the bright Nordic summer, a group of children reveal their dark and mysterious powers when the adults aren't looking. In this original and gripping supernatural thriller, playtime takes a dangerous turn.

Director: Eskil Vogt | Stars: Rakel Lenora Petersen Fløttum, Alva Brynsmo Ramstad, Sam Ashraf, Mina Yasmin Bremseth Asheim

Votes: 24,794

Du Cronenberg norvégien avec des influences d'"Akira" de Katsuhiro Ōtomo (plus précisément de son manga précédent titré "Dômu, rêves d'enfant"). Ça pourrait aussi être adapté de Stephen King. Le sujet est la cruauté des enfants (pas si innocents), leur distinction des limites entre le bien et le mal. Attendez-vous à de la torture d'animal et d'autiste.

Modeste et sobre (ou minimaliste) production d'horreur plus aboutie que la moyenne de cette catégorie.

Les enfants sont particulièrement bien dirigés. Les effets spéciaux, au réalisme glaçant, sont parfaitement intégrés. Le décor est inhabituel. Le scénario, surprenant, prend peu à la peu de l'ampleur. La qualité de la photographie rappelle celle des films de Kubrick.

Néanmoins, le résultat aurait peut-être pu être meilleur sans le recours au pouvoir surnaturel. De plus, l'écriture des personnages de parents est superficielle, voire même ratée comme celle de la mère musulmane.

"The Innocents" a été présenté pour la première fois à Cannes en 2021 dans la section "Un certain regard". Il a remporté plusieurs prix dans des festivals, notamment à "L'Étrange Festival" et Gérardmer.

Découvert au Nova en mars 2022, sous-titré en français.

8

25. Double Blind (2023)

90 min | Horror, Thriller

After an experimental drug trial goes awry, the test subjects face a terrifying side effect: if you fall asleep you die. Trapped in an isolated facility, panic ensues as they try to escape and somehow stay awake.

Director: Ian Hunt-Duffy | Stars: Millie Brady, Pollyanna McIntosh, Akshay Kumar, Diarmuid Noyes

Votes: 2,775

Premier long métrage d'un jeune cinéaste irlandais, influencé par l'œuvre de David Cronenberg et une dose de George A. Romero.

Modeste thriller en huis clos à base d'insomnies, difficultés de concentration, hallucinations, ...

Fort joliment photographié et musique adéquate. L'atmosphère est tendue, inconfortable.

L'actrice principale Millie Brady est très bien dirigée, mais le jeu de personnages secondaires est moins crédible.

Découvert en avril 2024 en salle 2 de l'Aventure, sans sous-titre.

9+1 (vu l'absence de sous-titre) = 10

26. Stopmotion (2023)

R | 93 min | Horror

65 Metascore

A stop-motion animator struggles to control her demons after the loss of her overbearing mother.

Director: Robert Morgan | Stars: Aisling Franciosi, Stella Gonet, Tom York, Therica Wilson-Read

Votes: 3,582

Stop motion" est le premier long métrage de Robert Morgan, artisan de l'animation en stop motion (à la Jan Svankmajer), qui a auparavant réalisé une grosse douzaine de courts (J'en ai vus six ou sept, dont deux en 35mm : "Le chat qui avait des mains" de 2001 et "La séparation" de 2003.)

Si j'ai globalement noté "9" ses courts cauchemardesques, son feature film s'avère hélas décevant, malgré la qualité des animations. Le scénario se résume à une réalisatrice de stop motion qui sombre dans la folie. Rallongé avec quelques subplots qui ne conduisent pas loin. Cela tire en longueur. J'ai été irrité par les banals sons anxiogènes, que l'on trouve par défaut dans les logiciels de montage.

Dans les faits, c'est "Repulsion" (1965) de Polanski, avec des touches de "Eraserhead" (1977) de Lynch, l'œuvre de Cronenberg, celle de Svankmajer ou "Dans ma peau" (2002) de Marina de Van.

Découvert, sous-titré en français, au Nova en mars 2024.

petit 8



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