Film noir
by leniod | created - 20 Nov 2012 | updated - 3 weeks ago | Publicpar ordre chronologique
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1. La Chienne (1931)
Not Rated | 95 min | Crime, Drama
Maurice Legrand, a meek cashier married to a nagging wife, has a secret passion: he's a Sunday painter. He falls in love with Lulu, a young woman dominated by Dédé, the pimp who she works for. Dédé pushes Lulu into a relationship with him.
Director: Jean Renoir | Stars: Michel Simon, Janie Marèse, Georges Flamant, Roger Gaillard
Votes: 4,839
10
2. Pépé le Moko (1937)
Not Rated | 94 min | Crime, Drama, Romance
A wanted gangster is both king and prisoner of the Casbah. He is protected from arrest by his friends, but is torn by his desire for freedom outside. A visiting Parisian beauty may just tempt his fate.
Director: Julien Duvivier | Stars: Jean Gabin, Gabriel Gabrio, Saturnin Fabre, Fernand Charpin
Votes: 8,075 | Gross: $0.15M
Un peu difficile à avaler à cause de son invraisemblable exotisme d'opérette de supermarché, mais un film important dans l'Histoire du cinéma.
9
3. Algiers (1938)
Passed | 96 min | Drama, Mystery, Romance
A wanted jewel thief ensconced in the Casbah meets a beautiful woman who makes him long for an escape.
Director: John Cromwell | Stars: Charles Boyer, Hedy Lamarr, Sigrid Gurie, Joseph Calleia
Votes: 3,247
Premier remake américain de "Pépé le Moko".
Des dialogues sont signés James M. Cain, personnage-clé du film noir : auteur des romans "Le facteur sonne toujours deux fois", "Assurance sur la mort" et "Mildred Pierce". Il travaillera aussi sur "La griffe du passé" de Jacques Tourneur en 1947.
4. La Bête Humaine (1938)
Not Rated | 100 min | Crime, Drama
In this classic adaptation of Emile Zola's novel, a tortured train engineer falls in love with a troubled married woman who has helped her husband commit a murder.
Director: Jean Renoir | Stars: Jean Gabin, Julien Carette, Simone Simon, Fernand Ledoux
Votes: 8,423
10
5. The Last Turning (1939)
90 min | Crime, Drama, Romance
Frank, a hobo, ends up in a garage-truck stop in the middle of nowhere. Nick Marino, its older, kind and naive owner, is married to Cora, a sexy and mercenary woman half his age. Frank, ... See full summary »
Director: Pierre Chenal | Stars: Fernand Gravey, Michel Simon, Marcel Vallée, Auguste Bovério
Votes: 301
9
6. The Letter (1940)
Not Rated | 95 min | Crime, Drama, Film-Noir
The wife of a rubber plantation administrator shoots a man to death and claims it was self-defense, but a letter written in her own hand may prove her undoing.
Director: William Wyler | Stars: Bette Davis, Herbert Marshall, James Stephenson, Frieda Inescort
Votes: 14,600
William Wyler, trop longtemps sous-estimé dans les pays francophones, est un metteur en scène raffiné. "La lettre" est son meilleur film, un des chef-d'œuvres de l'âge d'or hollywoodien. C'est aussi l'un des meilleurs rôles de Bette Davis. Elle grimace déjà des yeux, mais cela correspond à son personnage.
Seconde adaptation cinématographique de la pièce de théâtre éponyme de W. Somerset Maugham ("Of Human Bondage"), le scénario cultive l'ambiguité à la perfection. Les misogynes saluent l'illustration de la perfidie féminine, tandis que les féministes applaudissent la dénonciation de l'oppression phallocrate. Pour l'anecdote, le cocu (Herbert Marshall) était l'amant dans la première transposition (par Jean de Limur en 1929).
En Malaisie britannique, la femme d'un administrateur de plantation tue son amant, un proche du couple, qui s'est lassé d'elle et s'est marié. Elle prétend qu'il a tenté de la violer. Mais l'épouse du mort a en sa possession une lettre qui prouve l'adultère...
Sur un squelette de film noir, un mélodrame : pleuré par sa veuve, la victime était aussi aimée profondément par sa meurtrière qui fait tout pour ne pas briser le cœur de son gentil époux exemplaire. Un avocat, tentant par amitié d'éviter la peine capitale pour elle et la souffrance pour son mari, est contraint à des compromis avec sa conscience. Le cocu ne se doutait de rien. Il la pardonne par amour. Mais elle ne l'aime plus. Pour calmer sa frustration sexuelle, elle crochète de la dentelle compulsivement (en portant des lunettes de grand-mère). Elle aime encore l'homme qu'elle a tué.
10
7. High Sierra (1940)
Passed | 100 min | Action, Adventure, Drama
After being released from prison, notorious thief Roy Earle is hired by his old boss to help a group of inexperienced criminals plan and carry out the robbery of a California resort.
Director: Raoul Walsh | Stars: Ida Lupino, Humphrey Bogart, Alan Curtis, Arthur Kennedy
Votes: 19,241
Tragédie mélancolique. Premier rôle principal de Humphrey Bogart. Il crée le personnage du chaleureux gangster sentimental, plein de compassion, capable dans un même plan de passer de la silencieuse menace ou du violent mépris dégoûté à la douce nostalgie ou à l'inquiétude avec une saisissante économie de moyens (un regard, un mouvement, un tic, une grimace, la voix). Il incarne un bandit loyal d'ascendance paysanne, libéré après huit années de prison, qui veut se ranger après un dernier gros coup pour s'assurer la retraite. Naïf, les pieds dans la boue et la tête dans les nuages, il tombe amoureux d'une fille de fermiers dont l'origine et la jeunesse lui suggèrent la pureté perdue de la vie simple de son enfance. Mais les aspirations illusoires du braqueur idéaliste seront déçues. Entre-temps il rencontre une ex-« danseuse » seule au monde (Ida Lupino, impeccable) qui trouve en lui un tendre et fiable protecteur. Les deux ont en commun le désir de fuir la société corrompue. Direction fine, sobrement efficace de Raoul Walsh. Poursuite de voitures dans des lacets de montagne. Exceptionnels scénario et dialogues adaptés d'un roman de W.R. Burnett par John Huston. Grâce à ce succès, celui-ci tournera la même année son premier film "Le faucon maltais" avec… Bogart.
En 1949, Raoul Walsh réalisera un remake de son "High Sierra/La grande évasion" dans des décors de western : "Colorado Territory/La fille du désert".
10
8. Manpower (1941)
Passed | 104 min | Comedy, Drama
Two friends, who are members of a road crew employed by a Los Angeles power company, battle the elements to restore electrical power, and trade punches over the same woman.
Director: Raoul Walsh | Stars: Edward G. Robinson, Marlene Dietrich, George Raft, Alan Hale
Votes: 1,699
10
9. Obsession (1943)
TV-14 | 140 min | Crime, Drama, Romance
Gino, a drifter, begins an affair with inn-owner Giovanna, and they plan to get rid of her older husband.
Director: Luchino Visconti | Stars: Clara Calamai, Massimo Girotti, Dhia Cristiani, Elio Marcuzzo
Votes: 8,275
La version de Visconti est beaucoup plus longue que les autres, des personnages et éléments, surtout d'errances mélodramatiques sont ajoutés. Selon l'humeur, l'on estimera que cela ajoute de l'épaisseur ou que cela alourdit (le récit met un peu trop de temps à en venir aux faits. Un peu trop long, perd en dynamisme et pertinence. Le destin des deux amants est évident dès le début et Visconti ne parvient pas à toujours maintenir un intérêt face aux derniers soubresauts de ses personnages.)
Certains y voient les débuts du néoréalisme, mais outre Renoir et l'"Aniki Bóbó" de Manoel de Oliveira, il y a également les Rossellini scénarisés par le fils de Mussolini. En réalité c'est surtout un film précurseur de "Le cri" d'Antonioni, l'action se déroulant sur les bords blêmes du Pô.
Le début du film est d'une force et d'une efficacité incroyable. La virtuosité de la mise en scène m'a époustouflé. Sans un mot, les plans séquences qui introduisent les personnages et les enjeux sont d'une concision et d'une netteté ahurissantes d'intelligence. La sexualité de ces premiers plans est d'une intensité rare avec pourtant une mise en scène sobre, directe. Ce sont les cadrages, quelques idées simples, les placements et les mouvements des personnages qui sont d'une pureté scénique éblouissante. Malheureusement cela ne perdure pas. Dans la dernière partie du film, le sentiment de culpabilité de Gino est retranscrit sans toujours autant d'habileté qu'on ne n'espérait. Les souffrances morales qu'il endure sont un peu outrées. Ses atermoiements fatiguent. C'est trop théâtral, ll y a emphase.
Vu vers 2003 au Musée. J'ai revu en septembre 2014, dans la salle Ledoux, un contretype de qualité médiocre (trop de contraste, manque de piqué, etc.) sous-titrée seulement en français, et seulement le strict nécessaire à la compréhension est traduit, la plupart des dialogues n'étant pas traduits. Ne plus revoir cette mauvaise copie !
9
10. Double Indemnity (1944)
Passed | 107 min | Crime, Drama, Film-Noir
A Los Angeles insurance representative lets an alluring housewife seduce him into a scheme of insurance fraud and murder that arouses the suspicion of his colleague, an insurance investigator.
Director: Billy Wilder | Stars: Fred MacMurray, Barbara Stanwyck, Edward G. Robinson, Byron Barr
Votes: 167,481 | Gross: $5.72M
10
11. Laura (1944)
Passed | 88 min | Drama, Film-Noir, Mystery
A police detective falls in love with the woman whose murder he is investigating.
Directors: Otto Preminger, Rouben Mamoulian | Stars: Gene Tierney, Dana Andrews, Clifton Webb, Vincent Price
Votes: 51,426 | Gross: $4.36M
« Ne vous fiez jamais à une femme. »
9
12. Conflict (1945)
Passed | 86 min | Drama, Film-Noir, Mystery
An engineer trapped in an unhappy marriage murders his wife in the hope of marrying her younger sister.
Director: Curtis Bernhardt | Stars: Humphrey Bogart, Alexis Smith, Sydney Greenstreet, Rose Hobart
Votes: 4,610
Tourné en 1943 et sorti 18 mois plus tard, "Conflict/La mort n'était pas au rendez-vous" est un film noir bref (86 minutes) mais intense avec Humphrey Bogart. Il incarne un ingénieur quadragénaire marié depuis cinq années avec une femme qu'il n'aime plus et qui refuse de divorcer. Secrètement profondément amoureux de la sœur cadette de son épouse, Bogie assassinera et sera victime d'un délire paranoïaque pré-"Vertigo/Sueurs froides".
La réalisation est de plutôt bonne qualité avec quelques jolies scènes de brouillard. Mieux vaut, pendant la projection, laisser couler et ne pas tenter de raisonner rationnellement car le dénouement est prévisible et invraisemblable comme dans "Gaslight/Hantise" (1944) de George Cukor. La conclusion décevante et le ton désespéré, sans concession, expliquent la relative mauvaise réputation du film.
Si le scénario aux références freudiennes rappelle Hitchcock ("Spellbound/La maison du docteur Edwardes" en 1945), il s'agit plus d'un mélodrame amer sur le mariage, le bonheur, le couple, le désir, les sentiments partagés ou pas, les hésitations, la frustration, la rupture, la solitude.
10
13. Detour (1945)
Passed | 66 min | Crime, Drama, Film-Noir
The life of Al Roberts, a pianist in a New York nightclub, turns into a nightmare when he decides to hitchhike to Los Angeles to visit his girlfriend.
Director: Edgar G. Ulmer | Stars: Tom Neal, Ann Savage, Claudia Drake, Edmund MacDonald
Votes: 19,710 | Gross: $0.02M
Le chef-d'œuvre absolu du film noir minimaliste de série C.
Comme "Strange Illusion", tourné en dix jours, alors que les autres tournages de la P.R.C. dépassent rarement la semaine.
gros 9
14. Leave Her to Heaven (1945)
Passed | 110 min | Drama, Film-Noir, Romance
A writer falls in love with a young socialite and they're soon married, but her obsessive love for him threatens to be the undoing of them both as well as everyone around them.
Director: John M. Stahl | Stars: Gene Tierney, Cornel Wilde, Jeanne Crain, Vincent Price
Votes: 14,783
John M. Stahl fut le spécialiste hollywoodien des mélodrames dans les années 1930. En 1945, il réalise, dans un éblouissant Technicolor flamboyant qui magnifie des décors naturels, "Leave Her to Heaven/Péché mortel" à mi-chemin entre le mélodrame et le film noir, avec une Gene Tierney célèbre depuis peu grâce à "Laura" (1944) d'Otto Preminger. Le casting offre aussi une adorable Jeanne Crain (dont l'apparence angélique aurait été intéressante pour le rôle principal) et un jeune Vincent Price, également au générique de "Laura", jouant un personnage secondaire. Cornel Wilde, l'acteur masculin principal, mollasson et trop typé forties, déforce un peu le film mais est acceptable. Cary Grant eut été idéal.
Le scénario freudien sera apprécié par les admirateurs d'Alfred Hitchcock ou de Luis Buñuel (C'est "El" (1953) en mode féminin.)
Le cinéaste décédera en 1950. Douglas Sirk, spécialiste du mélodrame en Allemagne avant la seconde guerre mondiale ("Zu neuen Ufern/Paramatta, bagne de femmes") approfondira le filon. Il tournera entre autres des remakes colorés de films de John M. Stahl ("Magnificent Obsession", "Imitation of Life".)
Petit chef-d'œuvre à ne pas manquer, de préférence en pellicule.
10
15. Scarlet Street (1945)
Approved | 102 min | Crime, Drama, Film-Noir
A man in mid-life crisis befriends a young woman, though her fiancé persuades her to con him out of the fortune they mistakenly assume he possesses.
Director: Fritz Lang | Stars: Edward G. Robinson, Joan Bennett, Dan Duryea, Margaret Lindsay
Votes: 19,195
10
16. The Postman Always Rings Twice (1946)
Passed | 113 min | Crime, Drama, Film-Noir
A married woman and a drifter fall in love and then plot to murder her husband.
Director: Tay Garnett | Stars: Lana Turner, John Garfield, Cecil Kellaway, Hume Cronyn
Votes: 22,891 | Gross: $8.33M
9
17. The Big Sleep (1946)
Passed | 114 min | Crime, Film-Noir, Mystery
Private detective Philip Marlowe is hired by a wealthy family. Before the complex case is over, he's seen murder, blackmail and what might be love.
Director: Howard Hawks | Stars: Humphrey Bogart, Lauren Bacall, John Ridgely, Martha Vickers
Votes: 90,532 | Gross: $6.54M
10
18. Panique (1946)
Not Rated | 99 min | Crime, Drama
After an elderly maid is murdered, opinions are manipulated, evidence is planted, violence erupts, and panic ensues.
Director: Julien Duvivier | Stars: Viviane Romance, Michel Simon, Max Dalban, Émile Drain
Votes: 2,570 | Gross: $0.04M
9
19. Lady in the Lake (1946)
Passed | 105 min | Crime, Film-Noir, Mystery
The lady editor of a crime magazine hires Phillip Marlowe to find the wife of her boss. The private detective soon finds himself involved in murder.
Director: Robert Montgomery | Stars: Robert Montgomery, Audrey Totter, Lloyd Nolan, Tom Tully
Votes: 6,370
Comme "Le grand sommeil", un Philip Marlowe. Celui-ci plus ludico-conceptuel.
9
20. My Favorite Brunette (1947)
Passed | 87 min | Comedy, Crime, Mystery
Shortly before his execution on the death row in San Quentin, amateur sleuth and baby photographer Ronnie Jackson tells reporters how he got there.
Director: Elliott Nugent | Stars: Bob Hope, Dorothy Lamour, Peter Lorre, Lon Chaney Jr.
Votes: 3,843
Parodie de film noir d'espionnage par l'équipe des "Road to...", dont, cinq ans plus tôt, "En route pour le Maroc" qui a inspiré le navet "Ishtar" (1987).
Le problème est que c'est rarement suffisamment amusant, pas assez pétillant pour une comédie. Et que c'est inutilement compliqué et invraisemblable pour un film sérieux.
Comme dans les séries B bas de gamme, il y a trop de bavardes scènes d'intérieur, répétitives.
Reste une poignée de bienvenus rafraîchissants dialogues misogynes.
"La brune de mes rêves" est tombé dans le domaine public en 1975 et a donc été édité en DVD bas de gamme, six fois avec des sous-titres français. On pouvait le trouver très facilement neuf à moins de cinq euros. Plus récemment, il est sorti chez Artus, plus cher mais dans une copie qui ne serait pas de meilleure qualité... Cependant, la Cinémathèque royale de Belgique possède une copie sous-titrée en français très bien conservée. Son personnel (non qualifié) et sa direction (un forestier) étant éblouis par le numérique, on se demande pourquoi l'institution ne diffuse pas largement cette belle copie libre de droits.
Découvert en mars 2024 dans la salle Plateau.
8
21. Jenny Lamour (1947)
Not Rated | 106 min | Crime, Drama
A flirtatious wife runs off to meet an older man and the husband closes in with intend to murder him, but finds the deed already done.
Director: Henri-Georges Clouzot | Stars: Louis Jouvet, Simone Renant, Bernard Blier, Suzy Delair
Votes: 6,414 | Gross: $0.03M
10
22. Out of the Past (1947)
Approved | 97 min | Crime, Drama, Film-Noir
A private eye escapes his past to run a gas station in a small town, but his past catches up with him. Now he must return to the big city world of danger, corruption, double crosses, and duplicitous dames.
Director: Jacques Tourneur | Stars: Robert Mitchum, Jane Greer, Kirk Douglas, Rhonda Fleming
Votes: 40,932
Considéré comme un chef-d'œuvre du film noir, "Out of the Past/La griffe du passé" est largement surestimé.
Certes il est archétypal, mais n'apporte rien de plus que d'autres qui l'ont précédé ou suivi. Contrairement au "The Big Sleep" d'Howard Hawks (sorti un an plus tôt), l'atmosphère ne transcende pas l'intrigue. La seule caractéristique novatrice (outre le fait que c'est un des premiers rôles principal de Robert Mitchum et que Kirk Douglas joue un rôle secondaire) est que le cinéaste a tourné une partie du film dans un village où il était habitué car il allait y pêcher. À l'époque des studios, ce n'était pas si courant.
Quant à l'argument (qui commence classiquement, mais bien), il se complique à la moitié, devient cousu de fil blanc (avec énormes coïncidences), voire tiré par les cheveux (précurseur du giallo ?) et s'embrouille au deux tiers. Alors, le spectateur renonce à comprendre tout ce qui se passe sur l'écran.
L'ai vu vers 2005 et revu en septembre 2014, présenté dans la salle Ledoux par Philippe Berthet qui s'en est inspiré pour "Le privé d'Hollywood". Me suis encore endormi dans le dernier tiers.
Même si la copie d'origine belge de la cinémathèque est en bon état, il faudrait le revoir en numérique afin de pouvoir revenir en arrière lorsque je décroche. Ne plus le revoir sinon, à moins d'être vraiment motivé et bien réveillé (avec beaucoup de sommeil très réparateur avant.)
Œuvre de Jacques Tourneur surestimée. Outre ses films d'épouvante, ses western ("Canyon Passage" en 1946 et "Great Day in the Morning/L'or et l'amour" en 1956) sont plus réussis.
9
23. The Naked City (1948)
Not Rated | 96 min | Crime, Drama, Film-Noir
A step-by-step look at a murder investigation on the streets of New York.
Director: Jules Dassin | Stars: Barry Fitzgerald, Howard Duff, Dorothy Hart, Don Taylor
Votes: 15,503
10
24. Casbah (1948)
Not Rated | 94 min | Crime, Musical
The life, loves and adventures of a classic Casbah thief.
Director: John Berry | Stars: Yvonne De Carlo, Tony Martin, Peter Lorre, Märta Torén
Votes: 574
Second remake américain de "Pépé le Moko", celui-ci (réalisé par John Berry - "He Ran All the Way/Menace dans la nuit" en 1951, "Tamango" en 1958) est musical (!) et avec Peter Lorre.
25. Criss Cross (1949)
Not Rated | 84 min | Crime, Drama, Film-Noir
An armored truck driver and his ex-wife conspire with a gang to have his own truck robbed on the route.
Director: Robert Siodmak | Stars: Burt Lancaster, Yvonne De Carlo, Dan Duryea, Stephen McNally
Votes: 9,601
(film de 1948, selon son générique.)
Meilleur film de Robert Siodmak, à ma connaissance.
Un grand film noir, peut-être un peu trop concentré, dense.
Un gros 9
À noter que deux ans plus tôt, Siodmak dirigeait déjà Burt Lancaster (son premier rôle !) dans un autre grand film noir "The Killers" (que j'ai noté 9).
26. The Hidden Room (1949)
Approved | 96 min | Crime, Film-Noir, Thriller
Clive Riordan plans a devilish revenge against his wife's lover.
Director: Edward Dmytryk | Stars: Robert Newton, Sally Gray, Phil Brown, Naunton Wayne
Votes: 2,675
10
27. Beyond the Forest (1949)
Approved | 97 min | Drama, Film-Noir, Romance
Resentful of her small-town life, a married woman schemes to run off with a rich businessman.
Director: King Vidor | Stars: Bette Davis, Joseph Cotten, David Brian, Ruth Roman
Votes: 2,772
10
28. Gun Crazy (1950)
Passed | 87 min | Crime, Drama, Film-Noir
Two disturbed young people release their fascination with guns through a crime spree.
Director: Joseph H. Lewis | Stars: John Dall, Peggy Cummins, Berry Kroeger, Morris Carnovsky
Votes: 14,847
Joyau de la série B, sommet de la carrière de Joseph H. Lewis.
N'est pas vraiment un film noir à 100%, mais plutôt une version série B de la fin des années '40 de "Bonnie and Clyde".
Conventionnel et sans surprise, aux moyens pauvres, mais quelques belles scènes grâce aux décors filmés avec soin (carcasses de viande dans la réserve d'une boucherie, routes du road-movie, marécages, etc.)
Vu en septembre 2014 dans la salle Ledoux, en copie de qualité moyen +, un peu floue et légèrement griffée, 16mm, sans sous-titre.
Sélectionné par Philippe Berthet. Ce film a très clairement influencé son univers graphique.
9 (considérant l'année de réalisation et le budget)
Selon l'utilisateur sixtygallons : « Best B-noir ever made (that includes "Detour") some great early realism where they just stuck a camera man in the back seat of a car and drove around streets filming without telling anyone including the cops and improvised the dialogue, when they're looking for a parking space to rob a bank they really are looking for a parking space. »
29. Totò le moko (1949)
80 min | Comedy
Mobster Pepé Le Mokò dies during a shootout with the police. His gang decide that his successor will be a relative of his from Naples: Antonio Lumaconi (Totò Le Mokò), a street musician.
Director: Carlo Ludovico Bragaglia | Stars: Totò, Gianna Maria Canale, Carla Calò, Franca Marzi
Votes: 526
Curiosité. Suite parodique italienne de "Pépé le Moko" avec Toto, réalisée en 1949.
Serait sorti en France dans les années 1980.
À la mort de Pépé Le Moko, le caïd de la casbah d'Alger, sa bande lui cherche un successeur et découvre qu'il avait un parent éloigné à Naples. C'est en fait un musicien de rue qui accepte tout de même l'invitation de venir à Alger, croyant qu'il s'agit de diriger un orchestre... Totò le Moko est une parodie du film de Duvivier "Pépé le Moko". Totò est un comique italien peu connu en France mais qui a été immensément populaire dans son pays, notamment avec la série des Totò à partir de 1948 qui se prolongea pendant toutes les années cinquante. Comique extravagant, il a un style bien à lui avec ses innombrables mimiques et excelle dans les parodies. Ici, il joue avec tous les codes du film de gangster et les tourne en dérision. Il faut le voir marcher en roulant des épaules comme un caïd. Bien que le départ soit différent, l'histoire de "Totò le Moko" suit d'assez près celle de "Pépé le Moko", avec même des plans très proches et des lieux très similaires. Comme toujours avec les très grands comiques, le rôle du réalisateur est assez réduit, régler les éclairages, vérifier la composition des plans, parce qu'il n'y que Totò qui dirige Totò et il est de tous les plans. Le film n'est sorti en France qu'en 1981.
Jamais vu.
30. In a Lonely Place (1950)
Not Rated | 94 min | Drama, Film-Noir, Mystery
A potentially violent screenwriter is a murder suspect until his lovely neighbor clears him. However, she soon starts to have her doubts.
Director: Nicholas Ray | Stars: Humphrey Bogart, Gloria Grahame, Frank Lovejoy, Carl Benton Reid
Votes: 35,268
10
31. Sunset Blvd. (1950)
Passed | 110 min | Drama, Film-Noir
A screenwriter develops a dangerous relationship with a faded film star determined to make a triumphant return.
Director: Billy Wilder | Stars: William Holden, Gloria Swanson, Erich von Stroheim, Nancy Olson
Votes: 236,492
10
32. The Prowler (1951)
Approved | 92 min | Drama, Film-Noir, Thriller
After Susan Gilvray reports a prowler outside her house police officer Webb Garwood investigates and sparks fly. If only her husband wasn't in the way.
Director: Joseph Losey | Stars: Van Heflin, Evelyn Keyes, John Maxwell, Katherine Warren
Votes: 4,094
10
33. Angel Face (1952)
Approved | 91 min | Crime, Drama, Film-Noir
Ambulance driver Frank Jessup is ensnared in the schemes of the sensuous but dangerous Diane Tremayne.
Director: Otto Preminger | Stars: Robert Mitchum, Jean Simmons, Mona Freeman, Herbert Marshall
Votes: 9,031
petit 9
34. Niagara (1953)
Not Rated | 92 min | Film-Noir, Thriller
As two couples are visiting Niagara Falls, tensions between one wife and her husband reach the level of murder.
Director: Henry Hathaway | Stars: Marilyn Monroe, Joseph Cotten, Jean Peters, Max Showalter
Votes: 19,732
Scénario de série B, aux raccourcis faciles (trop de coïncidences), pour un film noir en somptueux Technicolor expressionniste, magnifié par Monroe dans son rôle le plus sensuel et le décor touristique filmé sur place.
9
(Dans le même genre, mais moins connu : "Passion sous les tropiques" de Rudolph Maté, sorti six mois plus tard.)
35. Second Chance (1953)
Approved | 82 min | Crime, Drama, Film-Noir
Mobster Vic Spalato's girlfriend Claire is in hiding in Mexico and she's willing to testify for a US Senate investigation committee, if she can make it back to the US alive.
Director: Rudolph Maté | Stars: Robert Mitchum, Jack Palance, Linda Darnell, Sandro Giglio
Votes: 1,301
Dans la même veine que "Niagara" de Henry Hathaway, un film noir en couleurs, dans des décors touristiques, ici au Mexique, avec un téléphérique.
Je l'avais enregistré en VHS au milieu des années '80, peut-être à "La dernière séance" sur FR3, mais ne l'ai plus revu depuis une trentaine d'années.
C'est réalisé en 3D par Rudolph Maté.
36. The Big Heat (1953)
Passed | 89 min | Crime, Film-Noir, Thriller
Tough cop Dave Bannion takes on a politically powerful crime syndicate.
Director: Fritz Lang | Stars: Glenn Ford, Gloria Grahame, Jocelyn Brando, Alexander Scourby
Votes: 29,177
10
37. Human Desire (1954)
Not Rated | 91 min | Drama, Film-Noir, Romance
A Korean War vet returns to his job as a railroad engineer and becomes involved in an affair with a co-worker's wife following a murder on a train where they meet.
Director: Fritz Lang | Stars: Glenn Ford, Gloria Grahame, Broderick Crawford, Edgar Buchanan
Votes: 6,347
10
38. Kiss Me Deadly (1955)
Not Rated | 106 min | Crime, Film-Noir, Mystery
A doomed female hitchhiker pulls Mike Hammer into a deadly whirlpool of intrigue, revolving around a mysterious "great whatsit".
Director: Robert Aldrich | Stars: Ralph Meeker, Albert Dekker, Paul Stewart, Juano Hernandez
Votes: 22,089
Vu plusieurs fois autour de 2000, je m'étais alors à chaque fois endormi. Revu en 2013 en copie d'époque à la Cinémathèque.
Les moins : film noir avec tous les clichés, long, lourd (musique parfois assommante), scénario inutilement compliqué (simple mais compliqué, difficile à suivre), invraisemblances.
Le positif : Un petit budget (quand même plus important que "Détour") furieux (très brut/sauvage) et stylisé (formellement très réussi), parfois à la limite du surréalisme ou du fantastique, un modèle du genre (et pourtant unique, voire bizarre), mis en scène avec intelligence, même si fascination malsaine pour l'immoralité, le sadisme (influence de "Pulp fiction"). La fin est exceptionnelle.
Sous une apparence de film de genre sans plus d'intérêt que d'autres, Jacques Doniol-Valcroze dans "France Observateur" considère lui aussi que « nous voilà loin du film policier de série. Dans ce défi aux lois du genre, Aldrich a jeté pêle-mêle les armes de son jeune talent : le lyrisme, le sens du pathétique, du paroxysme, sa façon de couper court à ses meilleurs effets, son goût des visages détaillés sans pitié, son sens profond de l’équilibre sonore du film, sa réussite dans des procédés faciles (…), enfin ce don qui ne peut s’acquérir : un style d’une vigueur et d’une concision surprenante, en dépit de certains bâclages et de grandes pauvretés de mise en scène… dus sans doute à la modicité du budget. »
La copie de la Cinémathèque est de qualité plutôt médiocre.
9
39. The Night of the Hunter (1955)
Not Rated | 92 min | Crime, Drama, Film-Noir
A self-proclaimed preacher marries a gullible widow whose young children are reluctant to tell him where their real dad hid the $10,000 he'd stolen in a robbery.
Director: Charles Laughton | Stars: Robert Mitchum, Shelley Winters, Lillian Gish, James Gleason
Votes: 97,370 | Gross: $0.65M
10
40. Killer's Kiss (1955)
Not Rated | 67 min | Crime, Drama, Film-Noir
Ready to catch a train to his hometown, a washed-up boxer tells us about the strange and twisty events that happened to him the past couple of days.
Director: Stanley Kubrick | Stars: Frank Silvera, Irene Kane, Jamie Smith, Jerry Jarrett
Votes: 26,021
10
41. Touch of Evil (1958)
PG-13 | 95 min | Crime, Drama, Film-Noir
A stark, perverse story of murder, kidnapping and police corruption in a Mexican border town.
Director: Orson Welles | Stars: Charlton Heston, Orson Welles, Janet Leigh, Joseph Calleia
Votes: 109,819 | Gross: $2.24M
10
42. Vertigo (1958)
PG | 128 min | Mystery, Romance, Thriller
A former San Francisco police detective juggles wrestling with his personal demons and becoming obsessed with the hauntingly beautiful woman he has been hired to trail, who may be deeply disturbed.
Director: Alfred Hitchcock | Stars: James Stewart, Kim Novak, Barbara Bel Geddes, Tom Helmore
Votes: 427,004 | Gross: $3.20M
10
43. Harper (1966)
Not Rated | 121 min | Crime, Drama, Mystery
Cool private investigator Lew Harper is hired by a wealthy California matron to locate her kidnapped husband.
Director: Jack Smight | Stars: Paul Newman, Lauren Bacall, Julie Harris, Arthur Hill
Votes: 10,901
Film qui semble de transition entre le noir et le néo-noir.
Projeté en janvier 2015 dans la salle Ledoux, mais sans sous-titre. N'y suis pas allé.
44. Point Blank (1967)
Not Rated | 92 min | Crime, Drama, Thriller
After being double-crossed and left for dead, a mysterious man named Walker single-mindedly tries to retrieve the money that was stolen from him.
Director: John Boorman | Stars: Lee Marvin, Angie Dickinson, Keenan Wynn, Carroll O'Connor
Votes: 23,226
Chef-d'œuvre visuel magistralement mis en scène.
Magnifiques compositions colorées, à la Mario Bava.
Le bémol étant le scénario conventionnel et bourré d'invraissemblances énormes, proche des James Bond de l'époque. On pense aussi à "La mort aux trousses" qu'Alfred Hitchcock avait mieux maîtrisé.
Vu vers 2003 au musée, revu vers 2010 dans la salle Ledoux et revu en octobre 2017 au même endroit.
petit 10
Dans la même veine : "Performance" (sorti en 1970, mais réalisé en 1968) de Donald Cammell et Nicolas Roeg.
45. The Road to Salina (1970)
R | 96 min | Drama
A hippie moves in with a cafe owner who acts like his mother, and her daughter who doesn't act like his sister.
Director: Georges Lautner | Stars: Mimsy Farmer, Robert Walker Jr., Ed Begley, Bruce Pecheur
Votes: 992
Étonnant film noir hippie italien de Georges Lautner avec un sens du paysage proche de "Porcile" ou "Zabriskie point".
Avec Mimsy Farmer (que l'on voit bien nue !) et Rita Hayworth vieillie.
Musique, entre autre de Christophe, qui a été recyclée dans "Kill Bill".
Mise en scène inspirée du western spaghetti et du giallo. Rythme langoureux.
Tourné aux îles Canaries.
Les décors exceptionnels filmés avec intelligence et la musique contribuent à donner une atmosphère particulière.
Pas sans défaut (léger surjeu, voix-of parfois redondante et surtout post-synchronisation médiocre).
Vu vers avril 2013 en VF copie d'époque à la Cinematek. Revu la même copie au même endroit en août 2014 et en 2019.
petit 10.
46. The Long Goodbye (1973)
R | 112 min | Comedy, Crime, Drama
Private investigator Philip Marlowe helps a friend out of a jam, but in doing so gets implicated in his wife's murder.
Director: Robert Altman | Stars: Elliott Gould, Nina van Pallandt, Sterling Hayden, Mark Rydell
Votes: 37,288 | Gross: $0.96M
Premier film du néo-noir. Et le meilleur du sous-genre (après "Blue Velvet" -1986-) ?
Un des meilleurs films de Robert Altman, le meilleur de ceux que j'ai vus à ce jour.
Le contexte est seventies, contrairement à "Chinatown" ou d'autres qui sont des reconstitutions d'époque en sépia.
La photographie contribue beaucoup. Elle est signée Vilmos Zsigmond ("Délivrance" en 1972, "Sugarland Express" en 1974, "Blow Out" en 1981.)
Placement de produit (cola et alcool.)
Vu pour la première fois en novembre 2015 une belle copie bien conservée, dans la salle Ledoux. Revu au même endroit en janvier 2023.
petit 10.
47. Chinatown (1974)
R | 130 min | Drama, Mystery, Thriller
A private detective hired to expose an adulterer in 1930s Los Angeles finds himself caught up in a web of deceit, corruption, and murder.
Director: Roman Polanski | Stars: Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston, Perry Lopez
Votes: 349,924
9
48. The Yakuza (1974)
R | 112 min | Action, Crime, Drama
American private-eye Harry Kilmer returns to Japan to rescue a friend's kidnapped daughter from the clutches of the Yakuza.
Director: Sydney Pollack | Stars: Robert Mitchum, Ken Takakura, Eiji Okada, Herb Edelman
Votes: 10,449
Coproduction entre la Warner Bros. et la Toei Company, c'est un inattendu mélange d'éléments du film noir et de film de Yakuza, bagarres asiatiques à la Bruce Lee.
L'image est particulièrement réussie (en Panavision et Technicolor), avec ses couleurs et ses décors seventies.
Vu en juin 2015 dans la salle Ledoux une copie d'origine en plutôt bon état, mais avec l'une ou l'autre saute gênante (surtout dans la mesure où "compared to today's movies, you really have to pay attention. My first viewing would have been helped if I'd made the effort to remember everyone's name so I knew who people were talking about in certain scenes. It certainly doesn't handhold a lazy viewer.").
9
49. Farewell, My Lovely (1975)
R | 95 min | Crime, Mystery, Thriller
Los Angeles private eye Philip Marlowe is hired by paroled convict Moose Malloy to find his girlfriend Velma, former seedy nightclub dancer.
Director: Dick Richards | Stars: Robert Mitchum, Charlotte Rampling, John Ireland, Sylvia Miles
Votes: 9,609 | Gross: $4.36M
Produit pour surfer dans la vague du succès de "Chinatown" sorti un an plus tôt, néo-noir jauni sépia (couleur du whisky) en costumes d'époque (reprend tous les codes du genre, résultat aux limites du camp -fait même parfois songer à "Dick Tracy" qu'a réalisé Warren Beatty en 1990-) réalisé plutôt platement (le spectateur n'est pas captivé), au scénario un peu difficile à suivre (être très concentré et bien dormir avant) contenant quelques invraisemblances, qui vaut surtout par ses personnages sordides et ses décors soignés, souvent miteux.
Ce film est l'un de ceux qui ont servi de modèle pour "Le privé d'Hollywood" de Philippe Berthet qui l'a programmé dans la salle Ledoux en octobre 2014. Sylvester Stallone joue un petit rôle (surpris nu au lit en pleine copulation), je ne l'ai même pas reconnu.
Robert Mitchum reprendra le rôle de Philip Marlowe trois ans plus tard dans "The big Sleep" de Michael Winner ("Scorpio" en 1973, "Un justicier dans la ville" en 1974, "La sentinelle des maudits" en 1977, "Un justicier dans la ville 2" en 1982, etc.)
petit 9
50. Hustle (1975)
R | 120 min | Crime, Drama, Mystery
At the instigation of a grieving father, a Los Angeles cop investigates the suspicious circumstances of a girl's apparent suicide.
Director: Robert Aldrich | Stars: Burt Reynolds, Catherine Deneuve, Ben Johnson, Paul Winfield
Votes: 2,921
Un intéressant néo-noir (un an et demi après "Chinatown"-Ce film est certainement aussi inspiré du premier "Dirty Harry" sorti en 1971-) signé par Robert Aldrich, vingt ans après "En quatrième vitesse". Comme celui-là, celui-ci n'est pas sans défaut, ni sans grandes qualités.
"After pleasing audiences with "The Longest Yard", director Robert Aldrich made one for himself. Considered an auteur in France, Aldrich used his clout to make this European-edged film, a grim, yet fascinatingly sleazy look at corruption in the justice system, and even cast Catherine Deneuve in the bargain. The gamble did not pay off; everyone hated Hustle and it failed. Thirty years on, however, its integrity and patience look positively masterful. Burt Reynolds turns in another great performance as Lt. Phil Gaines, a hardened cop who sleeps regularly with a high-priced hooker (Deneuve). When a dead girl washes up on the beach, the police treat the case with a cavalier disregard because her father is a "nobody." But when the father, a Korean War veteran (Ben Johnson), begins taking things into his own hands, Gaines and his partner (Paul Winfield) begin to dig deeper. The film has an angry, nihilistic edge hidden among its static, darkened cinematography, and even Reynolds' relationship with Deneuve can seem strained -- as if nothing beautiful could possibly exist in this world. Eddie Albert, also in "The Longest Yard", returns as a powerful, sleazy lawyer. Ernest Borgnine and Catherine Bach (Daisy Duke on TV's "The Dukes of Hazzard") co-star. Robert Englund, several years before he became Freddy Krueger, appears briefly as a hold-up man." (Jeffrey M. Anderson)
En résumé, une histoire de type "Chinatown", une atmosphère cynique à la "Dirty Harry" (ici à Los Angeles/Hollywood) et un traitement rugueux et légèrement nonchalant du petit maître Aldrich.
9
51. The Postman Always Rings Twice (1981)
R | 122 min | Crime, Drama, Romance
The sensuous wife of a roadside diner proprietor and a rootless drifter begin a sordid, steamy affair and conspire to murder her Greek husband.
Director: Bob Rafelson | Stars: Jack Nicholson, Jessica Lange, John Colicos, Michael Lerner
Votes: 25,794 | Gross: $12.38M
9
52. Cutter's Way (1981)
R | 109 min | Crime, Drama, Mystery
Richard spots a man dumping a body, and decides to expose the man he thinks is the culprit with his friend Alex Cutter.
Director: Ivan Passer | Stars: Jeff Bridges, John Heard, Lisa Eichhorn, Ann Dusenberry
Votes: 7,636 | Gross: $1.73M
Tourné à Santa Barbara (mais également le pier de Santa Monica... pourtant éloigné de plus d'une centaine de kilomètres), inspiré du film noir, une sorte d'OFNI déroutant par Ivan Passer, figure importante de la nouvelle vague tchécoslovaque et ancien scénariste de Milos Forman ("Les amours d'une blonde" en 1965, "Au feu les pompiers !" en 1967.)
Difficile de trancher entre le petit chef-d'œuvre post-moderne abstrait aux subtiles ellipses (à la manière des deux premiers westerns de Monte Hellman), le tout ancré dans l'Histoire passée et future des USA... Et le petit film de scénariste un peu beauf et creux, aux personnages artificiels et antipathiques, acteurs médiocrement dirigés et placements de produit pour alcool et Coca-Cola, plutôt raté. Les défauts du film (comme par exemple la surprenante disparition d'un personnage secondaire important des dernières vingt minutes) sont-ils des choix ? Le réalisateur a-t-il pris la décision artistique consciente de rompre avec une structure conventionnelle de l'intrigue et du récit ?
Personnellement, pas très convaincu. Peut-être la confusion est-elle normale lors de la première vision. D'un autre côté, je ne suis pas certain qu'il mérite d'être revu.
Produit par la United Artists, "Cutter’s Way" était au départ un projet prévu pour Robert Mulligan avec Dustin Hoffman dans le rôle d’Alex Cutter. Ivan Passer , un second choix, n’a pas du tout été satisfait de la manière dont a été distribué le film, sacrifié car l'on n'y croyait plus.
Vu une copie originale, ayant normalement vécu, en février 2015 dans la salle Plateau.
8
53. Veronika Voss (1982)
R | 104 min | Drama
Partially based on the life of Sybille Schmitz, who found fame under the Nazi regime, but whose career was destroyed afterward. Veronika Voss is a once prominent UFA actress, kept by her doctor, who raises suspicion in a sports journalist.
Director: Rainer Werner Fassbinder | Stars: Rosel Zech, Hilmar Thate, Cornelia Froboess, Annemarie Düringer
Votes: 7,789
Un portrait d'actrice star déchue (Sybille Schmitz, une autre Zarah Leander) enrobé dans une intrigue de film noir de série B. Morbide, prémonitoire pour Fassbinder (son dernier film terminé.)
9
54. Blue Velvet (1986)
R | 120 min | Crime, Drama, Mystery
The discovery of a severed human ear found in a field leads a young man on an investigation related to a beautiful, mysterious nightclub singer and a group of psychopathic criminals who have kidnapped her child.
Director: David Lynch | Stars: Isabella Rossellini, Kyle MacLachlan, Dennis Hopper, Laura Dern
Votes: 215,756 | Gross: $8.55M
Cette production Dino de Lorentis qui en a des caractéristiques techniques (pellicule et/ou étalonnage, caméras, etc.) commence comme un slasher spielberguien (une oreille découpée trouvée dans une idéalisée banlieue résidentielle de petite ville américaine trop rassurante), avant de se diriger vers le film noir aux touches de teenage movie.
"Blue Velvet" annonce les grands Lynch plus amples ou expérimentaux qui suivront, tout en restant dans une structure très codifiée. Le mince scénario n'est qu'un prétexte à la mise en scène baroque magistrale.
La fin est brutale et paraît trop facile, surtout dans la mesure où cinq minutes plus tôt, un rebondissement bienvenu compliquait l'intrigue. De façon inexpliquée (coupure au montage ?), le climax ne tient pas compte de ce très important élément. Le spectateur est frustré d'un développement possible.
Pendant longtemps, le scénario de David Lynch m'a paru trop mince, voire raté à la fin du film, et le jeu des acteurs exagéré, voire cabotin dans le cas de Dennis Hopper. Avec le temps, j'ai appris à dépasser ces défauts, en fin de compte secondaires.
Revu dans la salle Ledoux dans les meilleures conditions en février 2014.
10
55. The Bedroom Window (1987)
R | 112 min | Crime, Mystery, Thriller
A young executive starts an affair with his boss's wife which then escalates into a nightmare after he lies to the police in order to protect her.
Director: Curtis Hanson | Stars: Steve Guttenberg, Elizabeth McGovern, Isabelle Huppert, Paul Shenar
Votes: 6,818 | Gross: $12.64M
Délicat thriller à la Hitchcock ("Fenêtre sur cour" en '54, "L'homme qui en savait trop" en '56), influencé aussi par le slasher, produit par Dino De Laurentiis (à l'époque de "King Kong 2" ou "Evil Dead 2".)
Surprise de trouver le policier académiste Steve Guttenberg (suggéré au réalisateur par le producteur) en couple avec Isabelle Huppert, qui montre dans les lumières ses jolies fesses, ses seins et ses tics. Mais la star française se fait voler la vedette par la très charmante Elizabeth McGovern, connue pour son rôle dans "Ragtime" (1981) de Milos Forman.
Le scénario est particulièrement réussi avec un insidieux sac de nœuds de motivations antagonistes qui reste compréhensible, jusqu'au décevant dernier quart sombrant trop dans le convenu grand-guignol.
La mise en scène et la photographie (splendide scène d'aquarium) sont élégantes et utilisent agréablement les extérieurs de Baltimore, notamment son centre-ville historique, le quartier branché de Mount Vernon, autour de la colonne du "Washington Monument".
Le chef op est Gilbert Taylor (1914-2013), le photographe de "Dr. Folamour" en 1964, "Cul-de-sac" en '66, "Frenzy" en '72, "La malédiction" en '76, "La guerre des étoiles" en '77 et "Flash Gordon" en '80 (déjà pour le même producteur), ici à 72 ans pour son dernier film important.
Nombreux placements de produit et musiques merdiques (du rock FM), qui avec le temps ont pris, dans ce cadre, une patine décalée.
Découvert une copie d'époque en très bon état de cette perle injustement oubliée, en août 2023, dans la salle Ledoux.
petit 10
56. Who Framed Roger Rabbit (1988)
PG | 104 min | Animation, Adventure, Comedy
When a cartoon rabbit is accused of murder, he enlists the help of a burnt out private investigator to prove his innocence.
Director: Robert Zemeckis | Stars: Bob Hoskins, Christopher Lloyd, Joanna Cassidy, Charles Fleischer
Votes: 216,892 | Gross: $156.45M
petit 10
57. Singapore Sling (1990)
Not Rated | 111 min | Drama, Horror
A man searching for his long-lost lover is kidnapped by her killers, an insane, mother-daughter duo, and they force him to commit various sexual atrocities with them.
Director: Nikos Nikolaidis | Stars: Meredyth Herold, Panos Thanassoulis, Michele Valley
Votes: 2,767
Variation parodique et psycho-sexuelle autour de "Laura" (1944) d'Otto Preminger.
Trash, avec du sado-masochisme, une véritable longue tentative de pénétration d'un kiwi dans un vagin (qui finit en grande partie disloqué à l'extérieur) en gros plan, et beaucoup de vomi associé à l'acte sexuel.
Vu une copie française 35mm en mars 2016 au Nova.
9
58. Dead Again (1991)
R | 107 min | Crime, Drama, Mystery
A woman who has lost her memory is taken in by a Los Angeles orphanage, and a private eye is enlisted to track down her identity, but he soon finds that he might have a past life connection to her that endangers their lives.
Director: Kenneth Branagh | Stars: Kenneth Branagh, Emma Thompson, Andy Garcia, Lois Hall
Votes: 30,385 | Gross: $38.02M
Présenté comme un film noir modernisé et un hommage à Hitchcock, "Dead Again" est surestimé.
Le spectateur devra accepter non seulement l'hypnose, mais aussi le karma, la réincarnation, des égarements sur le destin etc.
De surcroît, ce n'est pas divertissant, mais pénible à suivre car le spectateur doit rester attentif en permanence, l'intrigue étant particulièrement alambiquée, grand-guignolesque.
Le résultat ridicule n'en vaut pas la peine. Et c'est trop long, trop dense, trop artificiel. Tiré par les cheveux.
Musique pompière.
C'est un peu du sous-Brian De Palma, sans l'élégance de la mise en scène.
Découvert une belle copie belge d'époque dans la salle Plateau en janvier 2024.
4
59. Lost Highway (1997)
R | 134 min | Drama, Mystery, Thriller
Anonymous videotapes presage a musician's murder conviction, and a gangster's girlfriend leads a mechanic astray.
Director: David Lynch | Stars: Bill Pullman, Patricia Arquette, John Roselius, Louis Eppolito
Votes: 153,224 | Gross: $3.80M
Le film noir est magistralement abstractisé, à la manière de Cézanne.
Quelques pointes d'humour tarantinesque. Peut-être des longueurs dans le dernier tiers.
Vu au C à sa sortie (un des derniers films vus avec x), revu vers 1998 à la télévision, vers 2001 au musée et en mai 2016 dans la salle Ledoux.
petit 10
60. L.A. Confidential (1997)
R | 138 min | Crime, Drama, Mystery
As corruption grows in 1950s Los Angeles, three policemen - one strait-laced, one brutal, and one sleazy - investigate a series of murders with their own brand of justice.
Director: Curtis Hanson | Stars: Kevin Spacey, Russell Crowe, Guy Pearce, Kim Basinger
Votes: 617,929 | Gross: $64.62M
Plutôt sympathique, mais académique (odeur de naphtaline), hommage au film noir, à l'intrigue embrouillée (adaptation d'un roman de James Ellroy) rendue encore plus confuse par des acteurs qui se ressemblent (notamment Kevin Spacey et Russell Crowe) et une multitude de noms liés à l'affaire que le spectateur doit retenir. J'avoue m'être endormi dans le dernier tiers, après avoir décroché (si on loupe une étape, c'est fini). La mise en scène est parfois inspirée, mais conventionnelle (dose d'humour ou d'action soulignée par une musique envahissante, filtre sépia.)
Avec une Kim Basinger, déjà vieillie (43 ans, huit de plus que dans "Batman"), dans le rôle d'une sosie de Veronica Lake !
Un fond lynchien, mais une réalisation laborieuse et sans éclat.
Surestimé.
Vu en août 2015 dans la salle Ledoux.
8
61. U Turn (1997)
R | 125 min | Crime, Drama, Thriller
A man heading to Vegas to pay off his gambling debt before the Russian mafia kills him is forced to stop in an Arizona town where everything that can go wrong does go wrong.
Director: Oliver Stone | Stars: Sean Penn, Jennifer Lopez, Nick Nolte, Billy Bob Thornton
Votes: 54,772 | Gross: $6.63M
Néo-noir hystérique et nihiliste, à l'allure de série B, filmé dans une petite ville poisseuse (Superior) du désert de l'Arizona, cernée de vautours.
Le scénario tarantinesque, variation presque parodique de la trame de "Le facteur sonne toujours deux fois", fait aussi penser par son ton cynique et ses rebondissements à trahisons, au western "Mort ou vif/"The Quick and the Dead" (1995) de Sam Raimi. Ou à "Dernier recours"/"Last Man Standing" (1996) de Walter Hill avec Bruce Willis.
De surcroît, les personnages, peu nombreux, sont tous méprisables.
L'ensemble se déroule en un jour, ce qui ajoute à l'artificialité.
Les outrances de la mise en scène et les excès du montage sons et images, épileptique à la MTV, avec une légère touche expérimentale, hallucinée, deviennent monotones. Le spectateur a l'impression de vivre un cauchemar, vaguement agaçant.
Sean Penn joue admirablement, ce qui m'étonne toujours depuis que j'ai vu "Shanghai Surprise".
Nick Nolte est très bien.
Je suppose que Jennifer Lopez convient géographiquement. Mais je ne la trouve pas du tout attirante, ce qui serait nécessaire.
J'ai découvert "U Turn" dans les meilleures conditions en salle 1 du Palace, en avril 2024. C'était la copie projetée au marché du film à Cannes, récupérée par Jean-Pierre Verscheure qui a souligné que les copies distribuées en Europe n'ont pas utilisé le même procédé technique voulu par l'auteur, qui transforme, sature les couleurs et accentue le grain. Ce qui donne à l'image un côté "grunge".
Les copies numériques ont gommé cet aspect.
Le son, lors de cette séance exceptionnelle, était particulièrement bien spacialisé.
gros 8
62. The Love Witch (2016)
Unrated | 120 min | Comedy, Horror, Romance
A modern-day witch uses spells and magic to get men to fall in love with her, with deadly consequences.
Director: Anna Biller | Stars: Samantha Robinson, Jeffrey Vincent Parise, Laura Waddell, Gian Keys
Votes: 19,916 | Gross: $0.23M
Éblouissant et incomparable second long métrage et film tourné en 35mm d'Anna Biller (à noter que depuis son précédent film, l'usage de la pellicule est devenu extrêmement marginal, néanmoins la cinéaste ne souhaite pas réaliser en numérique, mais préférerait alors peindre ou écrire.)
Somptueux et surchargé mélodrame noir psychologique post-moderne (jouant sur les codes cinématographiques) au ton surréaliste ouaté, situé dans le milieu de la sorcellerie de la Californie provinciale, sous une extraordinaire forme entre "Mullholand Drive" de David Lynch et "Peau d'âne" de Jacques Demy. Les sources d'inspiration de cette symphonie visuelle sont notamment Alfred Hitchcock ("Vertigo", "The Birds", "Psycho" - Les cinq premières minutes semblent provenir d'un Hitchcock oublié entre "The Birds" et "Marnie"), Powell/Pressburger et Douglas Sirk (déjà recyclé par Fassbinder. Et François Ozon dans "Huit femmes"). En plus alangui (avec un point de vue plus conventionnel, on peut estimer que le montage par la réalisatrice est raté. La narration coince un peu, mais clairement, aux deux-tiers. Elle, qui a fait les costumes, décors et maquillages, n'a pas eu le courage de supprimer des scènes jolies mais a priori inutiles, voire confuses, par exemple la séquence moyenâgeuse du pseudo-mariage. D'un autre point de vue, ces parties sont admirables, que ce soit au niveau de l'artisanat, ou de la sincérité de l'artiste. Cela fait partie de la logique onirique du film, où tout peut arriver. Dans le monde magique du Cinéma. Pourquoi se soumettre à la dictature de la norme ?)
Plus on s'approche de la fin et plus le spectateur est plongé dans la logique malade du personnage principal qui perd le sens des réalités.
Avec de grosse louche de ludisme, de gentille subversion et de sensibilité féminine.
Les acteurs surjouent au troisième degré, sans naturel. Ce qui provoque une distanciation quasi-brechtienne.
Jared Sanford (qui a attrapé une peau burinée, des cernes et un début de calvitie) joue le rôle d'un leader sataniste. L'élément religieux kitsch rappelle "The Dunwich Horror" (1970) de Daniel Haller ou "Werewolves on Wheels" (1971) de Michel Levesque. Et "Invocation of my Demon Brother" (1969) de Kenneth Anger (qui était un « ami de la famille » de la cinéaste). À noter que le paganisme est à la mode, en pleine expansion, dans les années 2010. Ce serait une réaction, un contrepoison à l'Islam considéré comme une menace. La cinéaste avoue à demi-mot avoir "wicca" pour religion.
Beaucoup pensent que la réalisatrice s'est inspirée pour "The Love Witch" des films d'exploitation des seventies comme ceux de Russ Meyer, Radley Metzger, Jess Franco ou Joe Sarno, voire les gialli, mais en réalité pas du tout.
Le cinéma d'Anna Biller ne présente pas un point de vue
masculin, bien au contraire. La cinéaste préfère le cinéma classique. Il y a malentendu car elle utilise surtout de la musique d'Ennio Morricone des sixties, comme celle des gialli ("The Fifth Cord" et "A Lizard in a Woman's Skin") ou de Piero Piccioni ("Il Diavolo nel Cervello" et "Le Mani sulla Citta"). Et la représentation de la nudité/sexualité, même si cela reste très très soft, est plus proche de celle de la fin des sixties/seventies que du cinéma censuré des années 40/50.
Certains ont remarqué que le pubis de l'actrice est rasé comme ce n'est devenu la norme que depuis la fin des
années nonante, ce qui pourrait donc être considéré comme un anachronisme de plus. Mais un téléphone portable est utilisé dans le film, ce qui prouve que l'action n'est pas située vers 1970. Son précédent long métrage "Viva" (2007), lui, s'inscrivait dans le contexte culturel de la libération sexuelle aux USA en 1972, dont notamment du film "Camille 2000" de Harry Metzger, mais surtout de ce que l'on trouvait dans la revue Playboy comme les publicités, les recettes culinaires ou l'idéologie.
En résumé, ce film hors du commun, difficile à cerner à la première vision, dense, est mal compris et sous-estimé car il est trop considéré comme une involontaire parodie ratée des films d'exploitation (surtout horreur érotique) des seventies, alors qu'il s'agit en réalité d'un simple hommage naïf (les peintures du père de la cinéaste ont aussi une grande part de naïveté) et à la distance arty (à la David Lynch ou Kenneth Anger) du grand cinéma classique de genre (mélodrame, film noir, …) en général.
Un film bunuelien hors du commun qui aurait dû remporter le prix de "L'Âge d'or", mais qui n'a même pas été sélectionné pour le festival par les incompétents employés à la cinémathèque royale.
Vu en pellicule d'origine au Nova en septembre et octobre 2017, avec sous-titres français ajoutés par le Nova. (Il avait été projeté en DCP sans sous-titre en mars de la même année, au même endroit, dans le cadre de l'Offscreen.)
petit 10
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